Fusillade à Hambourg : le tireur mort ? Attaque terroriste ? Ce que l'on sait

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[Mis à jour le 10 mars 2023 à 8h33] "Un bain de sang" décrit le journal allemand Bild. Dans la nuit du jeudi 9 mars une fusillade a éclaté dans un centre de Témoins de Jéhovah à Hambourg, en Allemagne. Les autorités, présentes en nombre sur place, n'ont toujours pas communiqué sur le bilan humaine, mais l'attaque aurait fait au moins sept morts et huit blessés d'après le média. Plusieurs blessés graves ont été transportés à l'hôpital.

Le massacre s'est déroulé aux alentours de 21 heures, dans le quartier de GroßBorstel, selon les témoins et les voisins du centre de Témoins de Jéhovah, lesquels participaient à "une manifestation" dans l'immeuble. Les fidèles de ce centre se réunissaient un jeudi sur deux pour étudier la Bible selon les informations disponibles sur le site de l'église. La police a "été appelée vers 21h15 pour signaler des coups de feu tirés dans le bâtiment" de trois étages. Durant leur intervention, les forces de l'ordre ont entendu une nouvelle détonation dans les étages supérieurs du bâtiments.

Le tireur parmi les personnes décédées ?

Le tireur aurait agi seule selon les premières hypothèse de la police qui dispose encore de peu d'informations sur l'assaillant. La police allemande semble toutefois penser que le tireur pourrait être une des personnes retrouvées mortes sur place, peut-être la septième victime trouvée à l'étage de l'immeuble. Le dernier coup de feu entendu aurait-il été tiré par l'agresseur pour se donner la mort ? La police cherche encore mais a précisé qu'il "n'y a aucune indication d'un agresseur en fuite". Pour comprendre et avoir une idée précise de la chronologie des faits, les forces de l'ordre ont mis en ligne un espace sur lequel les témoins de la scène peuvent partager des images, des vidéos ou raconter ce qu'ils ont vu.

Un attentat ? Le mobile de la fusillade inconnu

"Il n'y a aucune information fiable sur le mobile du crime" à ce stade selon la police qui demande aux habitants et aux médias "de ne pas partager d'hypothèses non garanties et/ou de répandre des rumeurs". Les autorités restent prudentes sur le déroulé des faits et les motivations du tireur mais n'écartent aucune piste, pas même celle d'un attentat. L'Allemagne est vigilante face à une double menace terroriste : le djihadisme et l'extrémisme de droite. L'attentat au camion bélier qui avait fait douze morts et revendiqué par le Etat islamique (EI) en 2016 est encore dans les mémoires des Allemands, d'autant plus que le pays est une des cibles des djihadistes en raison de l'engagement allemand dans la coalition contre l'EI en Irak et en Syrie. Les attaques meurtrières menés par des extrémistes de la droite et visant des lieux communautaires ou religieux ont également augmenté ces dernières années.

Depuis l'aube, les mesures policières sont progressivement levées. L'Office fédéral de protection civile a d'ailleurs levé, vers 3 heures du matin (heure locale), l'alerte officielle de danger déclenchée en cas d'attaque et censée dissuader les habitants de sortir de chez eux. Reste que les autorités recommandent toujours d'éviter le quartier de GroßBorstel, au nord d'Hambourg.

Une attaque "brutale" qui suscite des réactions

Le maire de Hambourg a réagi sur Twitter dans la soirée. "Les rapports d'Alsterdorf/GroßBorstel sont choquants. Mes plus sincères condoléances aux familles des victimes. Les services d'urgence travaillent d'arrache-pied pour retrouver les auteurs et clarifier le contexte", a indiqué Peter Tschentscher.

Vendredi matin, au lendemain de la fusillade à Hambourg, le chancelier allemand Olaf Scholz dénonce "un acte de violence brutal". Tandis que la communauté des Témoins de Jéhovah a décrit sa tristesse dans un communiqué : "La communauté religieuse est profondément attristée par la terrible tuerie perpétrée contre ses membres dans une Salle du Royaume à Hambourg après un service religieux".



source https://www.linternaute.com/actualite/faits-divers/2800251-fusillade-a-hambourg-le-tireur-mort-la-crainte-terroriste-ce-que-l-on-sait/
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