Brigitte Bardot : pourquoi elle refuse de voir la série qui lui est consacrée sur France 2

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[Mis à jour le 9 mai 2023 à 9h10] Brigitte Bardot a droit à sa propre série, mais ce n'est pas du goût de la principale intéressée. La série Bardot a débuté sa diffusion sur France 2 ce lundi 8 mai, avec Julia de Nunez dans le rôle-titre, qui donne la réplique à Victor Belmondo ou encore Yvan Attal. Si le projet a de quoi intéresser les fans de l'actrice, puisque les 8 épisodes reviennent sur les débuts de sa carrière des années 1940 à 1960, la principale concernée a fait savoir auprès de Gala qu'elle "ne veut rien voir et ne rien savoir".

"Ma vie, je la connais par cœur, je l'ai vécue, je l'ai écrite, a expliqué Brigitte Bardot. Je n'ai pas besoin de la revivre. J'ai mieux à faire en combattant pour les animaux." La comédienne âgée aujourd'hui de 88 ans n'est ainsi pas intervenue sur le tournage ou sur l'écriture du scénario, et n'a pas rencontré celle qui l'interprète à l'écran. Néanmoins, un accord a bien été signé par son avocat pour autoriser cette adaptation , nous apprend Gala.

Des alertes sur la santé de Brigitte Bardot ?

Depuis quelques semaines, les spéculations à propos de la santé de Brigitte Bardot, la célèbre actrice et icône féminine des années 1960, vont bon train. La presse people en particulier s'est emparée de cette affaire, spéculant sur l'état de santé de l'ancienne muse de Roger Vadim et Serge Gainsbourg. Toutefois, ce mercredi 3 mai, Brigitte Bardot a tenu à rassurer ses fans en postant un message manuscrit sur son compte Twitter : "Je tiens à rassurer tout le monde, je vais très bien", a-t-elle simplement écrit. 

La star, âgée de 88 ans, a également critiqué la presse pour avoir fait un scandale de son malaise survenu en janvier dernier, mais qui était maintenant complètement guéri. Elle a insisté sur le fait qu'elle n'avait perdu aucune de ses facultés et a pris pour preuve une lettre ouverte envoyée à la Macronie il y a trois jours, démontrant ainsi sa détermination et sa soif de s'engager pour les causes qui lui tiennent à cœur. 

Il y a une semaine, Brigitte Bardot avait exprimé son mécontentement sur l'inaction d'Emmanuel Macron face à la souffrance animale, dans une missive publiée sur le site de sa fondation. Cette ancienne actrice s'est toujours engagée pour la protection des animaux et a même créé une fondation à cet effet en 1986. Elle a milité contre la corrida, la fourrure, le commerce de l'ivoire, et bien d'autres causes encore. 

Comment la santé de Brigitte Bardot s'est invitée dans les médias

Tout est parti de l'intervention d'un des biographes de la star, Yves Bigot, dans l'émission de Cyril Hanouna mardi. Ce dernier a été pressé par l'animateur de donner des nouvelles de Brigitte Bardot, alors que des rumeurs sur une hospitalisation avaient été diffusées dans le journal "France Dimanche", connu pour tordre la vérité chaque semaine sur l'actualité des célébrités. Certaines rumeurs évoquaient même une prise en charge "en soins intensifs" dans un hôpital de Toulon.

Ledit magazine avait indiqué que Brigitte Bardot avait été hospitalisée il y a quelques semaines pour "une grave insuffisance respiratoire". Yves Bigot dit avoir contacté le mari de la comédienne le 2 mai, et a lu sur l'antenne de C8 le SMS qu'il a reçu en réponse : "Ne vous inquiétez pas j'ai retrouvé Brigitte qui avait fui aux îles Caïmans avec Pierre Palmade. La presse à sensation l'ignore encore", a-t-il répondu, signifiant assez clairement, avec ironie, qu'il fallait se méfier de ce type de presse.

L'homme qui partage la vie de Brigitte Bardot n'a d'ailleurs pas donné la moindre indication sur la supposée hospitalisation de sa compagne ; son sarcasme sur la presse à sensation laissait pourtant comprendre qu'il regrettait cette curiosité malsaine. Une forme de fin de non recevoir, en somme, qui n'a pourtant pas empêché les chroniqueurs de TPMP de spéculer sur la manière dont Brigitte Bardot prenait soin de sa santé. L'un d'eux, avançant même, sans pouvoir donner d'élément tangible, qu'ayant "une forte tête", elle "s'est échappée de l'hôpital pour ne pas y rester".

Aucune information de la comédienne, aucune information d'un proche de l'ancienne actrice et chanteuse n'a été apportée avant son message posté sur Twitter le 3 mai, à la mi-journée.

Biographie de Brigitte Bardot

Née le 28 septembre 1934 à Paris, l'actrice française Brigitte Bardot marque les esprits à partir des années 1950 et 1960. Devenue sex-symbol, elle est l'incarnation de la femme libre d'après-guerre et également une militante dévouée à la cause animale, devenant un modèle pour de nombreuses jeunes femmes. Toutefois, elle devient petit à petit une figure controversée, par ses prises de position. Alors qu'elle a été condamnée à cinq reprises pour incitation à la haine après des propos sur l'immigration, l'islam ou l'homosexualité, sa popularité n'en sera pas tant affectée.

Une jeunesse marquée par une éducation catholique stricte

Brigitte Bardot, née le 28 septembre 1934, à Paris, est issue d'une famille hautement bourgeoise. Son père est propriétaire des Usines Bardot et sa mère est artiste. Elle souffre d'une amblyopie qui l'empêche de bien voir de l’œil gauche. Durant son enfance, elle est élevée dans une éducation catholique rigide et étudie à l'Institut de la Tour de Paris. Elle possède une sœur cadette, Marie-Jeanne, appelée Mijanou, dont elle souffre d'être dans l'ombre. Passionnée de danse classique, elle entre au Conservatoire de Paris en 1949. La même année, elle est engagée par Hélène Lazareff (fondatrice de "Elle") et présente la mode "junior".

Le réalisateur Marc Allégret la découvre ainsi, grâce à une photo apparaissant dans le numéro du 8 mai 1950 du magazine. L'un de ses grands-pères la soutient dans son projet de devenir actrice, contrairement à ses parents. C'est aussi grâce au réalisateur qu'elle rencontre Roger Vadim, alors assistant de ce dernier. Ils tombent amoureux mais les parents de Bardot s'opposent à cette union. Emplie d'une grande tristesse, elle fait une tentative de suicide. Ses parents la trouvent à temps et elle convainc son père d'accepter son mariage avec Vadim, il accepte mais seulement à partir de ses 18 ans.

Brigitte Bardot
Brigitte Bardot jeune © Frank Hudson/Daily Mail/SIPA

Des débuts prometteurs dans le cinéma

Le film avec Allégret ne se fait finalement pas. Cependant, le réalisateur Jean Boyer propose à Brigitte Bardot un rôle dans son film "Le Trou normand", aux côtés de Bourvil. Brigitte Bardot joue ensuite dans "Manina, la fille sans voiles" de Willy Rozier. Puis, elle fait ses premiers pas sur les planches grâce à André Barsacq et Dany Robin dans la pièce "L'invitation au château" de Jean Anouilh, au théâtre de l'Atelier.

Sans expérience, Brigitte Bardot se juge sévèrement à l'époque, mais Anouilh la rassure et les critiques sont bonnes. Par la suite, elle obtient un rôle dans "Si Versailles m'était conté ..." de Sacha Guitry en 1954 et part tourner en Italie, où elle a un rôle dans "Hélène de Troie" de Robert Wise. Elle revient en France et joue un petit rôle dans "Les grandes Manœuvres" aux côtés de Gérard Philipe et Michèle Morgan en 1955, de René Clair.

Brigitte Bardot connait un échec commercial avec le film "En effleurant la marguerite" de Marc Allégret. Enfin, elle retourne un temps à Rome pour tourner dans "Les Weeks-ends de Néron".

Une sex-symbol des années 1960

En 1956, Brigitte Bardot décroche le rôle principal dans le film de Roger Vadim "Et Dieu... créa la femme". Grâce à ce film, elle accède au statut de sex-symbol et devient une légende dans le monde du cinéma. Son rôle est celui d'une femme libre, de son temps et qui n'a pas de tabous. A sa sortie, certaines scènes sont censurées et les résultats sont peu convaincants sur le public français. En revanche, il fait un triomphe aux Etats-Unis et obtient par la suite le succès en France.

Les propositions affluent pour Bardot à la suite de ce film devenu culte, ce qui lui permet d'enchaîner les succès, et également d'être présentée à la reine Elizabeth II. La comédienne tourne dans "Une Parisienne" de Michel Boisrond, "Les Bijoutiers du clair de lune" de Roger Vadim et "En cas de malheur" de Claude Autant-Lara. Pour ce dernier, elle joue aux côtés de Jean Gabin et Edwige Feuillère. La légende raconte que Brigitte Bardot sera tellement impressionnée de jouer avec ces grands acteurs qu'elle en oubliera son texte. Jean Gabin se trompera alors volontairement dans une prise pour la détendre et libérer son jeu.

En 1958, Brigitte Bardot est l'actrice la mieux payée du cinéma français. En 1959, elle lance la mode des longs cheveux blonds, du vichy à carreaux et des ballerines, grâce au succès du film "Babette s'en va-t-en guerre". Raoul Levy et Henri-Georges Clouzot lui proposent le film "La vérité". Elle accepte mais le tournage s'avère très difficile, les méthodes de Clouzot étant particulièrement rudes. Dans son ouvrage "Initiales B.B. : mémoires", Brigitte Bardot révèle notamment que le réalisateur lui a donné deux puissants somnifères, lui faisant croire que c'était de l'aspirine, pour jouer une scène. Elle se réveillera au bout de 48h, sans trouver la scène excellente. Clouzot la mettra en condition chaque jour dans une atmosphère cruelle, ce qui fera naître en elle telle une déprime que sa mère l'enverra à Menton, avec son amie Mercedes.

Brigitte Bardot
© MARY EVANS/SIPA

Par la suite, Brigitte Bardot enchaîne les films sans grand enthousiasme : "Vie privée" de Louis Malle, "Le repos du guerrier" de Roger Vadim, "Le mépris" de Jean-Luc Godard et une apparition dans un film qui lui rend hommage "Chère Brigitte". En 1965, elle tourne le western "Viva Maria !" de Louis Malle, avec Jeanne Moreau. Tourné à Mexico, le projet l'oblige faire une grande et longue promotion qui finit par éclipser sa partenaire. Le film est néanmoins un succès et reçoit de bonnes critiques.

Brigitte Bardot refuse ensuite d'être une James Bond girl dans "Au Service secret de Sa Majesté" et rejette également, dans un premier temps, le scénario de "Shalako" d'Edward Dmytryk, avec Sean Connery. Portant peu d'intérêt au projet, elle finit par suivre les conseils de son agent. Mais cette fois, le film est un échec.

Après avoir joué dans "Les Femmes" de Jean Aurel et "L'Ours et la Poupée" de Michel Deville, Brigitte Bardot ne reçoit pas beaucoup de propositions et accepte donc de tourner dans "Les Novices", aux côtés d'Annie Girardot. Elle joue ensuite avec Lino Ventura dans "Boulevard du rhum" de Robert Enrico puis avec Claudia Cardinale dans "Les Pétroleuses". Les deux films rencontrent le succès, mais la star y est indifférente. Dans la continuité de "Et Dieu... créa la femme", Roger Vadim lui propose "Don Juan 73". N'appréciant pas le film, elle y joue à contrecœur. En 1973, "L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise" de Nina Companeez est son dernier film. C'est avec celui-ci qu'elle décide d'arrêter le cinéma définitivement.

"La Madrague", les débuts de Bardot dans la chanson

Brigitte Bardot commence à chanter à partir de 1962. Une de ses chansons les plus célèbres lorsqu'elle débute est "La Madrague". Écrite par Jean-Max Rivière et composée par Gérard Bourgeois, elle est inspirée de la propriété du même nom de l'actrice, qui se situe à Saint-Tropez.

Bardot l'interprète pour la première fois à la télévision française dans l'émission "Le Palmarès des chansons - Spécial Dalida", le 8 juin 1967. La chanson possède également un clip, qui a été tourné dans sa propriété. La chanson fut reprise notamment par Laurent Voulzy dans son album "La Septième Vague" en 2006, par Camélia Jordana en 2009 dans l'émission "Nouvelle Star" et par Angèle en 2018.

B.B, devenue muse de Serge Gainsbourg

En 1967-1968, Brigitte Bardot collabore en musique avec Serge Gainsbourg. D'abord liés par une complicité artistique, leur collaboration se transforme en relation, l'actrice devenant une véritable muse pour le chanteur. Ils enregistrent plusieurs chansons ensemble : "Je t'aime... moi non plus", "Comic strip", "Everybody Loves My Baby" et "Bonnie and Clyde".

Mariée à l'époque à Gunter Sachs, Bardot ne souhaite pas que sa relation extra-conjugale avec Gainsbourg déclenche un scandale mondial. Elle demande donc à l'artiste de ne pas sortir la chanson "Je t'aime... moi non plus", mais plutôt "Bonnie and Clyde". "Initials B.B", la chanson que lui dédie Gainsbourg, marque leur séparation.

La défense des animaux, le combat d'une vie

Après avoir mis un terme à sa carrière d'actrice, Brigitte Bardot se dévoue entièrement à la cause des animaux. Elle commence d'ailleurs avant la fin de sa carrière, en 1964, en se révoltant contre le martelage au burin, utilisé pour abattre les animaux. C'est là qu'apparaît le "pistolet de Brigitte Bardot", qui permet la mort instantanée de l'animal, sans qu'il ressente de douleur.

Brigitte Bardot devient également la porte-parole de la SPA et, à partir de 1976, débute une grande campagne internationale pour dénoncer la chasse aux phoques, principal combat qu'elle mènera tout au long de sa vie. Elle conteste la méthode employée pour les tuer, c'est-à-dire un coup de massue, puis leur dépeçage, parfois toujours vivants. Son combat pour les phoques n'est pas vain, puisque le 15 mars 1977, le Président français Valéry Giscard d'Estaing interdit d'importer des peaux de phoques en France.

Le 20 mars 1977, Brigitte Bardot s'insurge contre le Canada, en dénonçant la chasse aux blanchons pour leur fourrure, puis le 28 mars 1983, l'importation des peaux et fourrures de bébés phoques harpés et de bébés phoques à capuchon est interdit par la Communauté économique européenne, après l'intervention de l'actrice au Conseil de l'Europe. Ainsi le nombre de phoques abattus diminue, passant de 200 000 en 1981 à 20 000 en 1985.

L'ancienne actrice se révolte en mars 1980 contre les conditions d'abattage des chevaux et demande aux Français de ne plus en manger, puisque la France est le deuxième grand consommateur d'Europe.

La fondation Brigitte Bardot devenue incontrounable

C'est en 1986 que Brigitte Bardot crée la "Fondation Brigitte Bardot" à Saint-Tropez. Pour cela, elle vend ses effets personnels, bijoux, robes, photos et affiches dédicacées du temps où elle était une star, afin que sa fondation soit reconnue d'utilité publique. Puis les luttes de la fondation sont définies : captivité des animaux sauvages, abandon d'animaux de compagnie, expérimentations animales, combats d'animaux, transport des animaux en boucherie, chasse aux phoques, chasse à la baleine, braconnage, abus de la chasse, hippophagie et fourrure.

Sa fondation prenant de l'importance, celle-ci déménage rapidement à Paris. En ce qui concerne sa fondation et son combat, Bardot admet qu'elle doit inclure la politique, afin de rencontrer tout chef d'Etat et ministre qui puissent l'aider. Elle fonde également un refuge de 8 hectares dans l'Eure grâce aux donations. En 2010, sa fondation atteint 60 000 donateurs.

En 1993, la Humane Society of the United States crée le "Brigitte Bardot International Award" à Hollywood, qui récompense le meilleur reportage animalier non américain. En 1994, Brigitte Bardot demande à Jean-Paul Gaultier de ne plus utiliser de fourrure, et fait de même pour Sophia Loren et Catherine Deneuve. En 1996, elle convainc le ministre de l'Agriculture Philippe Vasseur d'interdire la caudectomie des chevaux (coupe de la queue).

En 2001, Brigitte Bardot est récompensée du prix le Peta Humanitarian Award par l'association PETA, pour son action pour la défense des animaux. En 2002, elle boycotte les produits sud-coréens, afin de protester contre la consommation de viande de chien et de chat en Corée du Sud. Par ailleurs, sur le même sujet, en 2003 et 2006, est instaurée en France l'interdiction de l'importation et du commerce de peaux de chiens et de chats. S'ensuit l'interdiction de l'importation, l'exportation, la vente et la production de peaux de chiens et de chats par l'Union européenne, en 2007. Brigitte Bardot est également soutenue à l'époque par Jacques Chirac qui saisit la Commission européenne. Ainsi, en 2009, sont interdits l'importation, l'exportation, le transit et la vente de produits venant de la chasse aux phoques.

Brigitte Bardot s'en est prise aussi à la sénatrice canadienne Céline Hervieux-Payette et à la politicienne américaine Sarah Palin, pour avoir encouragé la chasse de certains animaux. Elle a également menacé de prendre la nationalité russe si la grâce de deux éléphantes atteintes de tuberculose du parc de la Tête d'or à Lyon n'était pas accordée.

En février 2019, Brigitte Bardot publie une lettre écrite au Président de la République l'interpellant sur son "inaction". La présidente de la fondation qui porte son nom et qui défend les droits des animaux exhorte Emmanuel Macron à s'engager plus fermement dans cette cause : "Aujourd'hui, je vous demande de vous mettre En Marche pour les animaux [...] les Français ne comprennent pas votre inaction".

Dans cette lettre, Brigitte Bardot s'annonce "plus que déçue" par l'"immobilisme" du chef de l'Etat. Elle fait référence aux images tournées dans un abattoir à Rodez dans lesquelles on peut voir la réalité de la mise à mort de bovins sans étourdissement préalable. "Monsieur le Président, il n'est plus temps de tergiverser sur la question, de se renvoyer la balle indéfiniment, regardez les images que nous dévoilons aujourd'hui, elles sont scandaleuses, choquantes, indignes et inacceptables d'un pays comme la France qui se prétend civilisé".

Immigration, islam, homosexualité... Des prises de position polémiques

Bien qu'elle soit une icône des années 60 et populaire pour son combat pour les animaux, Brigitte Bardot a aussi fait l'ojet de controverses à cause de certaines de ses opinions, concernant l'islam en France, le métissage, l'immigration, l'abattage rituel des animaux et l'homosexualité. Elle a d'ailleurs été à plusieurs reprises condamnée à des peines d'amendes pour incitation à la haine raciale.

"Voilà que mon pays, la France, ma patrie, ma terre, est de nouveau envahie, avec la bénédiction de nos gouvernements successifs, par une surpopulation étrangère, notamment musulmane, à laquelle nous faisons allégeance. De ce débordement islamique, nous devons subir à nos corps défendant, toutes les traditions. D'année en année, nous voyons fleurir les mosquées un peu partout en France alors que nos clochers d'églises se taisent faute de curés. […] Serai-je obligée de fuir mon pays devenu terre sanglante pour m'expatrier ?", écrit-elle en 1996 dans une tribune libre relayée dans la presse, provoquant le tollé des associations antiracistes. Elle continue de fustiger cette religion dans son ouvrage "Un cri dans le silence", sortie en 2003, se disant notamment "contre l'islamisation de la France". Elle sera condamnée à 5 000 euros d'amende.

Dans ce même livre, Brigitte Bardot donnera également son opinion sur la télé-réalité, les hommes politiques, la restauration rapide, mais aussi les transgenres ou l'homosexualité, avec le même ton sulfureux. "Certains homosexuels ont toujours eu un goût et un talent plus subtil, une classe, une envergure, une intelligence, un esprit, un esthétisme qui les différenciaient du commun des mortels jusqu'à ce que tout ça dégénère en lopettes de bas étage, travelos de tous poils, phénomènes de foire, tristement stimulés dans cette décadence par la levée d'interdits qui endiguaient les débordements extrêmes", peut-on lire. Elle se défendra néanmoins d'être homophobe, qualifiant les homosexuels comme ses "amis de toujours".

Sur les femmes, Brigitte Bardot estime qu'elles ne peuvent pas avoir des places de pouvoir, notamment parce qu'elles n'ont rien à y faire, mais que leur pouvoir réside dans leurs corps et ce qu'elles en font.

Pour ce qui est de la politique, Bardot se définit comme "conservatrice" et souligne qu'elle est une "Française de souche lointaine et fière de l'être". En ce qui concerne son orientation politique, elle déclare en 2018 dans Le Monde : "Je juge les politiques à l'aune de ce qu'ils proposent pour la cause animale. [...] J'ai eu un espoir insensé quand le Front national a fait des propositions concrètes pour réduire la souffrance animale. [...] Si demain un communiste reprend les propositions de ma fondation, j'applaudis et je vote. Mais je n'accorderai plus mon soutien à personne !". Elle est considérée tout de même comme liée au Front national par sa proximité avec ce Parti.

Brigitte Bardot portera aussi des propos polémiques sur les clandestins et sur le métissage. En mars 2019, elle qualifie dans une lettre ouverte les réunionnais de "population de dégénérés" à cause de leur traitement des animaux.

Brigitte Bardot et les gilets jaunes

Brigitte Bardot a également affiché sa proximité avec les gilets jaunes ces dernières années. Le 28 novembre 2018 quelques jours après le début de la crise des gilets jaunes, elle postait sur Twitter une photographie d'elle, les pouces en l'air et vêtue du gilet devenu symbole de la contestation. L'image était sobrement légendée "Avec vous !" A ses pieds, un de ses chiens était lui aussi habillé d'un gilet jaune pour l'occasion.

Brigitte Bardot sera également reçue le 17 février 2019, lors d'un débat des contestataires à Fréjus, dans le Var. Au micro de L'Obs, elle jugera que les membres des gilets jaunes avaient "beaucoup de courage" et expliquera avoir voulu leur faire avant tout "plaisir". Agée de 84 ans pendant la crise sociale, Brigitte Bardot prendra la parole quelques secondes le temps d'appeler les "gilets jaunes" à poursuivre le mouvement. "Ne lâchez rien ! Ne lâchez rien ! Je vous soutiens à fond !".

Quatre maris et de nombreuses aventures médiatiques

A 18 ans, Brigitte Bardot s'est mariée avec Roger Vadim, le 21 décembre 1952. Cependant, lors du tournage de "Et Dieu... créa la femme", elle tombe amoureuse de son partenaire Jean-Louis Trintignant. Chacun quitte son partenaire respectif, puis Trintignant quitte Bardot, pensant qu'elle l'a trompé. On lui prêtera ensuite une liaison avec Gilbert Bécaud puis Sacha Distel.

Sur le film "Babette s'en va-t-en guerre", elle rencontre l'acteur Jacques Charrier et se marie avec lui le 18 juin 1959. Sur le tournage du film "La Vérité", elle entame une relation avec l'acteur Sami Frey. Elle divorce de Jacques Charrier, le 30 janvier 1963, mais Sami Frey met fin à leur relation l'été de la même année. Après une aventure avec le musicien brésilien Bob Zagury, elle se marie avec Gunter Sachs, le 14 juillet 1966. Mais le couple a du mal à s'entendre, Sachs voyage beaucoup.

Eprise d'un "amour fou" pour Gainsbourg, Brigitte Bardot entamera une relation extra-conjugale avec lui. Relation qui se termine lorsqu'elle part en Espagne pour le tournage du film "Shalako". Entre-temps, elle divorce de Gunter Sachs, en 1969. Brigitte Bardot aura ensuite des relations avec Patrick Gilles, Christian Kalt, Laurent Vergez, Mirko Brozek et Allain Bougrain-Dubourg. En 1992, elle rencontre l'industriel Bernard d'Ormale, conseiller politique de Jean-Marie Le Pen. Ils se marient le 16 août 1992.

Nicolas Charrier, un fils ouvertement rejeté

Brigitte Bardot a eu un fils, Nicolas Charrier, né le 11 janvier 1960 de son union avec l'acteur et producteur Jacques Charrier. A propos de cet enfant, l'actrice aura des propos particulièrement sévères. Dans son autobiographie "Initiales B.B", publiée en 1996 aux éditions Grasset, elle décrira sa grossesse en des termes particulièrement dérangeants : "C'était comme une tumeur qui s'était nourrie de moi, que j'avais portée dans ma chair tuméfiée, n'attendant que le moment béni où l'on m'en débarrasserait enfin". La naissance de son fils ne sera pas dépeinte de manière plus tempérée : "Le cauchemar arrivé à son paroxysme, il fallait que j'assume à vie l'objet de mon malheur".

Après la sortie de l'ouvrage, Nicolas Charrier intentera un procès contre sa mère pour "atteinte à l'intimité intra-utérine" et gagnera 100 000 francs d'indemnités. Brigitte Bardot déclarera ensuite, dans le documentaire "Et Brigitte créa Bardot", que c'est le père de celui-ci qui l'avait influencé à se retourner contre elle.

Symbole de la libération sexuelle dans les années 1960, Brigitte Bardot n'a en réalité jamais voulu être mère, trouvant cela "effrayant". Lors de sa relation avec Roger Vadim, elle tombera d'ailleurs enceinte deux reprises, décidant d'avorter à chaque fois. Mais la seconde opération sera marquée par de graves complications, avec hémorragie et arrêt cardiaque. C'est ce traumatisme qui la poussera à garder l'enfant de son deuxième mari.

Brigitte Bardot et son fils
Brigitte Bardot, Jacques Charrier et leurs fils Nicolas © UNIVERSAL PHOTO/SIPA

Deux tentatives de suicide en pleine ascension

Brigitte Bardot a fait deux tentatives de suicide. Tout d'abord lorsque ses parents lui ont refusé le mariage avec Roger Vadim, puis une deuxième, lors de laquelle elle va frôler la mort. Le 28 septembre 1960, jour de son 26e anniversaire, elle préfère rester seule chez elle. Elle boit beaucoup de champagne et avale en même temps un nombre important de comprimés d'Imménoctal.

Brigitte Bardot divague ensuite dans la campagne environnante, s'installe dans une bergerie et s'ouvre les veines, entourée de moutons. C'est un enfant qui la découvre. Emmenée à l'hôpital par une ambulance, elle est harcelée par les paparazzis qui perturbent au passage son transfert. Cette tentative de suicide fera les gros titres. Brigitte Bardot se réveillera 48h plus tard et sera suivie par des psychiatres. Elle passera sa convalescence à Saint-Tropez, auprès de sa mère, avant de reprendre son activité pour honorer ses contrats.

Un cancer du sein et un traitement difficile à accepter

En 1984, Brigitte Bardot découvre qu'elle est atteinte du cancer du sein. Affirmant que c'est le destin, elle refuse de se faire soigner. C'est grâce à l'influence de son amie Marina Vlady qu'elle débute un traitement et est finalement guérie.

Elle reviendra sur ce cancer dans les colonnes de Paris Match en janvier 2018 : " J'étais toute seule et j'avais décidé de faire uniquement de la radiothérapie, et pas cette épouvantable chimio, pour ne pas perdre mes cheveux. Elle détruit le mal mais aussi le bien et on en sort anéanti. Je vois des gens qui, après cette épreuve, sont des loques. Jamais je ne voudrais passer par là. Cette maladie m'a obligée à me retrouver face à moi-même. Et maintenant, si j'aime bien parfois la solitude, je ne peux néanmoins vivre seule".



source https://www.linternaute.com/cinema/biographie/1773522-brigitte-bardot-elle-refuse-de-voir-la-serie-qui-lui-est-consacree-sur-france-2-les-raisons/
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