Emmanuel Macron : LR, Nupes, RN... Qui pourrait gouverner avec lui ?

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[Mis à jour le 22 juin 2022 à 17h15] Les chefs de file des principaux partis défilent à l'Elysée. Entre hier et aujourd'hui Emmanuel Macron s'est entretenu avec les huit forces de l'Assemblée nationale, alliés et opposants confondus. Des consultations qui pourraient être déterminantes pour la politique nationale du quinquennat à venir. Dépourvu de la majorité absolue à l'Assemblée nationale et fragilisé dans son égo par le coup porté par les législatives, le chef de l'Etat apparait contraint de tendre la main à droite comme à gauche. Et pourquoi pas aux deux en même temps ? L'idée de "gouvernement d'union nationale" est ressortie de la bouche de plusieurs leaders politiques après la première journée de rencontres élyséennes. La communiste Fabien Roussel et la frontiste Marine Le Pen ont tout les deux confirmé l'expression utilisée par Emmanuel Macron. Le président de la République aurait-il compris le message envoyé par les électeurs le 19 juin ? C'est ce qu'il semble vouloir montrer mais selon certains conseillers de l'exécutif bavards auprès de Politico, l'opération consultations serait surtout un "enjeu fort de communication". Encore une stratégie avec plusieurs grilles de lectures à laquelle il va falloir être attentif. Si Emmanuel Macron propose - quelles que soient ses véritables intentions -, c'est aux partis politiques de disposer et de donner suite ou non à l'idéal d'"union nationale". Le moins qu'on puisse dire est que la coopération ne sera pas facile à trouver, en témoignent les déclarations des chefs de parti à la sortie de l'Elysée. Tour de table.

Les Républicains, une opposition constructive face à Macron ?

Le patron des Républicains, Christian Jacob, a ouvert le bal des consultation à 10 heures le mardi 21 juin. Une discussions attendue car la droite a affirmé sa place dans l'opposition alors qu'elle était vue comme la réserve de vote pour la majorité présidentielle à l'Assemblée. A l'issue du rendez-vous avec Emmanuel Macron, le Républicain a confirmé sa position : "Il n'est pas question d'un pacte avec le gouvernement, ni d'une coalition". En revanche, Christian Jacob a assuré au président de la République que le groupe LR ne serait pas "dans le blocage" à l'Assemblée nationale mais qu'il ne "trahirait pas [ses] électeurs" non plus comme le rappel le Figaro. Emmanuel Macron a aussi été prévenu contre les tentatives d'accord au cas par cas avec les élus de la droite car aux yeux du Républicain "de nouveaux débauchages [seraient] vécus par LR comme une provocation supplémentaire et que cela générerait une crispation du groupe à l'Assemblée nationale". Un avertissement auquel a suivi une revendication : tenir davantage compte des parlementaires.

François Bayrou invite Emmanuel Macron à l'union nationale ?

Fidèle allié d'Emmanuel Macron, François Bayrou n'oublie pourtant pas qu'il est le patron du MoDem et qu'à ce titre il espère peser plus lourd dans la majorité présidentielle que lors du précédent quinquennat. Lui aussi semble avoir été irrité par la gouvernance solitaire du chef de l'Etat et l'appelle désormais à ouvrir le débat et la discussion avec les autres forces, au sein de la majorité mais aussi avec l'opposition. Un scénario qui même s'il ne fait pas la joie d'Emmanuel Macron est indispensable avec une majorité relative au Palais Bourbon. Emmanuel Macron doit "s'approcher aussi près que possible de l'union nationale" selon le patron du MoDem. "C'est en travaillant le plus possible ensemble dans des débats respectueux, ouverts - même s'ils sont chauds - que nous ferons, au fond, ce que les citoyens attendent de nous", a ajouté le centriste à la sortie de l'Elysée auprès de l'AFP.

Olivier Faure et le PS, "disposés" à avancer mais encore sceptiques ?

"Jupiter, c'est fini". Olivier Faure a tenu à donner le ton lors de son entrevue avec Emmanuel Macron lui faisant comprendre la nécessité de prendre en compte l'opposition. Selon le socialiste, le chef de l'Etat a acquiescé avant de poursuivre la discussion. Dans l'opposition et membres de la Nupes, les socialistes restent "disposés à avancer" avec le gouvernement uniquement si ce dernier prend des mesures conforme au programme du PS, notamment en matière de pouvoir d'achat avec par exemple une augmentation du Smic, mesure chère aux cœurs des socialistes. Olivier Faure s'est fait entendre et voit une sorte de prise de conscience d'Emmanuel Macron après le résultat des législatives mais il ne s'avance pas sur ce qui ressortira de cette consultation, s'interrogeant même sur sa sincérité face aux journalistes de l'AFP : "Est-ce seulement une mise en scène ? On le saura dans les prochains jours".

Emmanuel Macron discute aussi avec Marine Le Pen et le RN ?

La leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, était aussi conviée à l'Elysée le 21 juin. Elle compte bien jouer son rôle d'opposition face à Emmanuel Macron comme promis durant la campagne des législatives mais a expliqué au chef de l'Etat ne pas être "dans l'obstruction systématique" de la politique. "Si des mesures vont dans le bon sens, nous les voterons […], si elles vont dans le mauvais sens, nous les amenderons, et si elles ne sont pas amendées telles que nous le souhaitons, nous nous y opposerons", a-t-elle glissé à l'AFP rappelant au passage sa ferme opposition à la réforme des retraites.

Si l'on peut difficilement envisager une coopération entre la macronie et l'extrême droite, malgré les récents appels du pied d'Eric Dupond-Moretti et de Céline Calvez à l'extrême droite en début de semaine, le gouvernement "d'union nationale" pourrait aussi concerner le RN. Durant l'entretien, Emmanuel Macron a bien évoqué le projet devant Marine Le Pen selon les déclarations de la députée à toujours à l'AFP. Une porte ouverte et aussitôt refermée par la figure du Rassemblement national qui pense que "la situation ne justifie pas" un gouvernement d'union populaire.

Emmanuel Macron et Fabien Roussel, prêts à travailler dans un "gouvernement d'union sociale" ?

Dernier invité de la première journée de consultation d'Emmanuel Macron, Fabien Roussel est aussi celui qui a fait part le premier et sur LCI du projet de "gouvernement d'union sociale" qu'"envisage" le chef de l'Etat. D'après le communiste, le chef de l'Etat justifie sa proposition par la recherche des "voies pour sortir de la situation politique" à l'Assemblée nationale. "Il envisage ou la constitution d'un gouvernement d'union nationale, s'il y avait les partis pour y participer" ou "d'aller chercher les soutiens au cas par cas", a précisé le leader du PCF sur la chaine d'information en continu dans la soirée du 21 juin. S'il s'est étendu sur les propositions d'Emmanuel Macron, Fabien Roussel a aussi expliqué avoir refusé de prendre part à cette union rétorquant : "Il y a un tel climat de défiance à votre encontre que ce n'est pas envisageable. Ça ne serait pas compris."

Emmanuel Macron s'interroge sur le maintien d'Elisabeth Borne ?

Selon certaines déclarations des politiques consultés, Emmanuel Macron aurait aussi pris la température auprès de ses alliés et de ses opposants sur le maintien d'Elisabeth Borne aux fonction de Premier ministre. Le chef de l'Etat aurait-il des doutes sur la capacité de son actuel bras droit à fédérer ? Ou cherche-t-il confirmation sur la reconduction ou non de l'ancienne ministre du Travail à Matignon ? Impossible de savoir ce que tous les responsables politique ont répondu mais François Bayrou a lui donné son avis dans les médias. Le patron du MoDem juge qu'Elisabeth Borne n'est pas assez "politique" pour faire face à la situation actuelle, une position qui semble plutôt plaider pour un remplacement de la locataire de Matignon. Le LR Christian Jacob, lui, ne s'est pas mouillé et il le reconnaît. "Si je vous dis qu'elle ne convient pas, il faut aussi que je vous dise qui mettre à sa place, mais c'est de votre responsabilité, ne perdons donc pas de temps avec ça", a-t-il indiqué à Emmanuel Macron selon ses propres dires. Quant au communiste Fabien Roussel les questions au sujet du Premier ministre ne doivent pas porter sur la personnalité mais sur les actes : "Le sujet n'[est] pas la personne, [...] ce sont les mesures qui sont importantes".

LFI, EELV et Horizons, les dernières consultations

Ce mercredi 22 juin, Emmanuel Macron termine la tournée des consultations avec les chefs des partis politiques. Si la majorité des discussions ont eu lieu la veille, le chef de l'Etat devait encore discuter avec les représentants de la France insoumise, Adrien Quatennes et Mathilde Panot, mais aussi avec l'écologiste Julien Bayou et son ancien Premier ministre et patron d'Horizons, Edouard Philippe, à qui l'on prête de grandes ambitions.



source https://www.linternaute.com/actualite/politique/1445937-emmanuel-macron-lr-nupes-rn-qui-pourrait-gouverner-avec-lui/
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