Le lundi 1er mai 2023 ne sera pas uniquement le jour de la fête du Travail, mais aussi celui de la reprise du mouvement social contre la réforme des retraites. L'intersyndicale a choisi cette date symbolique pour appeler à une nouvelle journée de mobilisation et de manifestations partout en France et elle espère que son appel sera entendu et suivi. "Il faut être extrêmement nombreux pour que nos messages soient entendus. J'appelle vraiment à venir en nombre", répétait Sophie Binet au micro de RTL le 27 avril. Et pour l'heure, cela semble bien parti puisque même les services de renseignements ont estimé dans une note consultée par Europe 1 qu'il "est d'ores et déjà approprié de qualifier ce 1er mai d'historique au regard de la mobilisation (…) cette journée pourrait annoncer une nouvelle étape de la contestation (…) il n'est donc pas certain qu'elle marque l'essoufflement de la contestation".
Il n'en fallait pas plus pour faire sourire les leaders syndicaux qui décrivent déjà la journée du 1er mai comme une mobilisation "inédite et exceptionnelle" selon les mots de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Il faut dire que les dernières journées de grève ont donné l'impression d'être plus proche de la fin que de l'apogée de la lutte contre la réforme des retraites. Cela a encore été le cas avec les initiatives isolées de la CGT conduites les 20 et 28 avril. Quoi qu'il en soit, l'intersyndicale poursuit les efforts et le combats avec le même objectif : le retrait du projet de loi.
Si le mouvement social perdure, il appelle à de nouvelles dates de grève ou de mobilisation. Comme à son habitude, l'intersyndicale pourrait se réunir à l'issue de la manifestation parisienne du 1er mai pour fixer les prochains rendez-vous sociaux. Les syndicats ont déjà le 8 juin en ligne de mire, date à laquelle une proposition de loi sera examinée sur l'abrogation de la réforme.
Une journée de mobilisation nationale le 1er mai
Les syndicats ont appelé à une journée de mobilisation "exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale" pour le 1er mai, jour traditionnel de la fête du Travail. S'ils n'ont pas appelé à une grève dans l'impact est a priori diminué lors d'un jour férié, c'est sans compter sur les initiatives des syndicats de certaines branches, dont celle des transports. La SNCF, l'intersyndicale ferroviaire appelle à une "journée de grève et de manifestations réussie" ce qui sous-entend des perturbations dans la circulation des trains.
Si dans le secteur ferroviaire la mobilisation doit encore être précisée, du côté des transports aériens le ton est déjà donné : la Direction générale de l'aviation civile a demandé le 26 avril de réduire les vols de "33 % sur les aéroports de Paris-Orly, Marseille-Provence, Lyon, Bordeaux, Nantes, Toulouse et de 25 % sur les aéroports de Paris-CDG, Nice et Beauvais." Une décision prise en partie motivée par la grève des contrôleurs elle-même soutenue par l'Union syndicale de l'aviation Civile-CGT (USAC-CGT). La DGAC met également les passagers en garde contre des annulations et des retards.
L'essentiel de la mobilisation du 1er devrait se passer dans la rue avec des manifestations déjà annoncées et organisées par les syndicats. Les leaders des fédérations espèrent voir de nombreux Français se joindre aux cortèges mais ont aussi fait appels aux renforts internationaux en les invitant à rejoindre la lutte et les cortège le 1er mai. "Nous faisons venir à Paris des centaines de dirigeants syndicaux du monde entier. Ils vont venir pour marquer leur soutien à notre mobilisation", a souligné Sophie Binet auprès de La Marseillaise précisant la venue des "dirigeants de la CES et CSI [Confédération européenne des syndicats et Confédération syndicale international, ndlr]".
source https://www.linternaute.com/actualite/societe/2711111-greves-en-mars-quelles-sont-les-dates-des-prochaines-mobilisations/
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