Emeutes en France: quel dispositif de sécurité à Nanterre et ailleurs?

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Les autorités se préparent à une troisième nuit de violences ce jeudi 29 juin 2023. La mort de Nahel M., l'adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre il y a deux jours, a suscité une vive colère. C'est dans la préfecture des Hauts-de-Seine que la situation a d'abord dégénéré avec 27 et 39 personnes placées en garde à vue ces deux dernières nuits, mais les affrontements entre civils et forces de l'ordre censés venger le décès du jeune homme ont gagné d'autres villes de France.

Ces violences "d'une particulière gravité" selon le procureur de la République de Nanterre n'ont pourtant "rien à voir avec ces histoires de Nanterre", a assuré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à la mi-journée. Le premier flic de France a dénoncé les agissements qui consistent à "attaquer les écoles, incendier un centre social, incendier une mairie". Lui, comme la Première ministre Elisabeth Borne ou le chef de l'Etat Emmanuel Macron ont appelé au calme ces derniers jours. Pourtant, de telles violences risquent de se réitérer dans la soirée et la nuit de jeudi au vendredi 30 juin 2023. Des dispositions de sécurité ont été prises en conséquences.

Les images des émeutes à Nanterre et en France

40 000 membres des forces de l'ordre mobilisés en France

"Nous avons à nouveau mobilisé extrêmement fortement le ministère de l'Intérieur pour que la réponse de l'État soit ferme" contre les violences observées après la mort de Nahel, a indiqué Gérald Darmanin. Au total, 40 000 policiers et gendarmes sont mobilisés à travers toute la France pour prévenir des émeutes, dont 5 000 rien qu'à Paris. C'est "quatre fois plus" que la nuit précédente durant laquelle 9 000 agents des forces de l'ordre étaient sur le terrain, 2 000 sur la "plaque parisienne". Parmi eux, 170 hommes ont été blessés selon le chiffre avancé par le ministre, certains gravement mais aucun pronostic vital n'a été engagé.

Alors que les membres des forces de l'ordre sont directement visés par les émeutes après le décès de Nahel, Gérald Darmanin a redit "sa confiance" aux policiers, tout en condamnant les actes du fonctionnaire responsable de la mort de l'adolescent. Les policiers "ont été la cible d'énormément d'attaques, je rappelle que plus d'une dizaine de commissariat ou de casernes de gendarmerie ont été attaquées" a poursuivi le ministre avant d'assurer que "ce (jeudi) soir, des interpellations seront faites dès que nous constaterons que des personnes veulent s'en prendre à des bâtiments publics, des policiers, des gendarmes, des élus municipaux".

Les transports en commun suspendus en Ile-de-France

Les violences des précédentes nuits ont pris des allures d'émeutes qui ont instauré un climat d'insécurité dans les villes touchées. Elles ont aussi perturbé certains services à l'instar de la circulation des transports en commun avec 11 bus et les rames d'un tramway incendiés. Des dommages évalués à plusieurs millions d'euros par la président de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. Par mesure de précaution, l'élue a décidé de suspendre la circulation de tous les bus et tramways à partir de 21 heures, ce jeudi 29 juin 2023. Une annonce qui va fortement perturber les déplacements des Parisiens.

Plus que l'arrêt de la circulation des transports en commun, c'est un couvre-feu qui a été décrété par endroit, notamment à Clamart, dans les Hauts-de-Seine. Là-bas la mairie a instauré un couvre-feu de 21h à 6h du matin à compter de jeudi 29 juin et jusqu'à lundi 3 juillet pour éviter les émeutes.



source https://www.linternaute.com/actualite/faits-divers/3177211-emeutes-en-france-quel-dispositif-de-securite-a-nanterre-et-ailleurs/
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